Cap A Venir : Quel avenir pour le patrimoine maritime ?
Le premier colloque de la FPMM a tenu ses promesses : riche, dense et convivial
Il s’est déroulé les 16-17-18 décembre 2022 à Saint Raphaël, accueilli par l’association BGT et par la Mairie de Saint Raphaël. Il a réuni des partenaires associatifs et professionnels, des représentants des fédérations Françaises (Bretagne, Hauts de France, Méditerranée) et étrangères (Espagne, Suisse,
Italie), des organisateurs de fêtes maritimes (Pors Beac’h, Douarnenez, Brest, Festival de Loire, Semaine du golfe du Morbihan), des experts de la DRAC, des écoles de formation (Skol Ar Mor, Ateliers de l’Enfer), des jeunes charpentiers…
Les partages d’expériences, les échanges formels et informels ont permis de progresser dans la vision partagée de ce qu’est le Patrimoine Maritime Méditerranéen.
L’orientation qui a émergé est :
- de considérer tous les aspects du « patrimoine », matériel (bateaux, édifices, ports, phares, outils..) mais aussi immatériel (collectage de la mémoire des cultures, des coutumes, du savoir-faire…),
- d’élargir la notion de « patrimoine maritime » pour inclure aussi des bateaux non traditionnels et les eaux intérieures (fleuves, lacs),
- de fédérer, au-delà de nos frontières, d’autres pays méditerranéens.
Ces journées ont aussi permis de réfléchir sur les enjeux pour le futur et les défis à relever, parmi lesquels :
- L’optimisation de la gestion de la ressource bois issu des grands arbres de nos forêts.
- La défense et la valorisation de l’ensemble des métiers gravitant autour des bateaux (gréeur, charpentier marine, voilier, sellier..).
- La promotion de la sauvegarde du patrimoine maritime en incitant les pouvoirs publics et le public à maintenir l’engouement pour les bateaux traditionnels…. Dans ce cadre innover lors des fêtes maritimes, mieux communiquer sur les actions entreprises.
- Les progrès à réaliser sur les aspects financiers, en particulier sensibiliser les élus sur les retours sur investissement (1 euro investi génère environ 20 euros sur l’économie locale) ; en parallèle du programme de restauration d’un bateau, prévoir un programme d’exploitation ; oeuvrer pour l’assouplissement des règles sur les bateaux traditionnels effectuant le transport des passagers, source financière non négligeable.
Une question essentielle étant aussi la relève : inciter les plus jeunes à reprendre le flambeau, les accompagner et leur transmettre la passion, le savoir et le savoir-faire.
Prochain colloque dans 2 ans, un nouveau rendez-vous à ne pas manquer !